Je me dis que c’était également la bonne occasion de
revoir ma façon de travailler, voire même de vivre en général. «
Qu’est-ce qui me pousse à l’angoisse ? Qu’est-ce qui finalement me
pousse à fumer ? ».
Sachant, on l’a vu dans les pages précédentes, que
le tabac est lui-même source d’angoisse, « comment puis-je sortir de ce
cercle vicieux ? ».
Petite parenthèse : j’ai choisi le champix pour arrêter
le tabac mais attention de bien savoir où l’on met les pieds ! Il est
clairement indiqué dans la notice les effets secondaires :
- Dans 1 cas sur 10 :
nausées, cauchemars, maux de tête…
- Dans 1 cas sur 100 :
appétit, modification du goût, fatigue, vertiges, vomissements,
constipation, diarrhée, indigestion…
- Dans 1 cas sur 1000 :
infection, fièvre, tremblements, éruption cutanée…
- Il est ajouté dans la notice que des faits d’idées suicidaires ont été
constatés (rares cas).
Le champix n’est pas un anti-dépresseur (contrairement au
ziban par exemple). Champix est un réel médicament d’arrêt du tabac. Son
principe de fonctionnement est le suivant : Le principe actif est la
Varenicline Tartrate et elle travaille en satisfaisant la partie du
cerveau qui a envie de nicotine, sans en fait mettre de la nicotine dans
le corps comme les autres traitements font. Pour aider à réduire cette
envie, plus de Dopamine est produite dans le corps et les récepteurs du
cerveau qui donne la dépendance sont bloqués.
Il est indiqué dans la notice du champix de choisir un
jour dans la deuxième semaine de traitement pour arrêter. Mais après 3
semaines complètes de traitement, je suis toujours fumeur. Un peu
impatient, et certainement rempli de doutes, je décide d’anticiper le
dégoût et je m’arrête de fumer le 22ème jour, soit le lundi 7
février. Toute cette journée est impeccable et je suis ravi.
Mais les jours suivants… quelle difficulté ! Je suis fatigué de cette
lutte depuis quelques jours et le 25ème jour, soit 3 jours après
mon arrêt, je me rachète du tabac.
Mais je me mets au tabac à rouler, pour me pousser à ne
fumer que lorsque j’ai vraiment le temps de rouler une cigarette. J’en
fume environ 3 à 5 par jour, pendant 3 jours. Je conseille de ne pas
céder à la pression de l’entourage ! En reprenant ce paquet de tabac, je
souhaite repousser l’arrêt, et non pas abandonner. Plusieurs collègue de
travail me disent « Ah ! T’as repris ! » et je leur réponds tout
simplement : « je n’ai pas arrêté de fumer, je suis en cours d’arrêt ».
Bien sûr, cela les amuse et ils n’y croient plus. Parfois je me dis
aussi qu’ils préfèreraient que je n’y arrive pas, eux qui sont également
fumeurs et sont toujours avides d’une bonne raison de continuer. Peu
importe ! J’y crois… et j’ai finalement raison : chaque cigarette manque
de goût, me donne mal à la tête et je vais me laver les mains et sucer
un bonbon pour m’ôter toute odeur de tabac. Enfin, j’en ai marre et
je jette tout après la 1ère cigarette le lundi 14 février.
Depuis ce jour, c’est beaucoup moins difficile de ne pas fumer. J’y
pense, forcément, mais cela dure quelques secondes, et je ne sombre pas.
Une nuit, j’ai rêvé que je reprenais la cigarette et
j’étais horrifié dans mon rêve ! Quelle joie à mon réveil de constater
que j’étais toujours non fumeur ! Attendez-vous à ces rêves de
cigarette…
Nous sommes le vendredi 25 février, et cela fait
maintenant 1 mois ½ de traitement, et je suis non fumeur depuis
11 jours. J’ai repris le sport de manière plus soutenue : j’ai réussi un
footing d’une heure complète alors que cela faisait un an que je n’avais
pas couru ! Je fais des abdos et du vélo d’appartement. Je laisse un
jour s’écouler entre chaque séance pour reposer les muscles. Il semble
que ma nouvelle vie commence…
Un peu d’humour ! Depuis que je suis non fumeur… :
- Lorsqu’au travail, après avoir monté deux étage, si je
croise un collègue, il ne me fait plus remarquer que je suis essoufflé.
Maintenant,
je ne ressens plus le besoin d’arrêter de fumer !
Je suis fier de résister à tant de belles et bonnes
blondes !
Mon
chat ne sent plus la cigarette sur la tête !
J’ai
statistiquement supprimé un risque de mettre le feu quelque part.
Je
peux faire un bisou à mes enfants sans être en apnée pour ne pas leur
cracher mes odeurs de tabac à la figure.
Je peux mettre plus de choses dans mes poches de blouson
car plus aucun paquet de cigarette ne prend toute la place.
- À vous de compléter la liste !