J’ai recherché mes motivations principales pour être sûr
de toujours pouvoir compter sur celles-ci et ainsi assumer le sevrage :
1- Arrêter par choix, à ma façon, à mon rythme :
J’ai préféré :
- rester le seul à choisir d’arrêter de fumer
- le faire pour moi
- arrêter à ma façon, à mon rythme
- améliorer ma vie pendant que je la tiens encore en main
Plutôt que :
- devoir arrêter absolument pour raison médicale
- le faire par obligation et non par choix
- le faire dans l’urgence, sans se préparer à sa façon
-
arrêter de fumer non pas pour améliorer sa vie, mais pour
éviter qu’elle ne s’empire car elle a déjà pris un coup.
2- Arrêter avant de connaître des conséquences
médicales graves :
Soit vous êtes parent, soit vous le serez. Imaginez votre
enfant devant venir vous voir à l’hôpital, malade, avec 20 kgs en moins,
et où maman l’a déjà prévenu peu à peu que papa « est très malade ».
Bref… j’arrête là avant que ça ne soit trop insupportable.
Je me souviens juste de mon fils Dylan, après m’avoir vu
tombé en butant et me trouver presque dans les vapes, se blottir très
fortement contre moi lorsque j’avais repris mes esprits. Il avait eu
très peur qu’il m’arrive quelque chose. Juste ce petit truc-là, déjà,
l’avait placé dans un peu de souffrance. Je n’ose imaginer si je devais
lui faire subir pire que ça !
Finalement quand on est parent, on doit rester bien, non
pas seulement pour soi, mais aussi pour toute sa petite famille.
3- Supprimer une grande partie de mon anxiété :
J’ai toujours trouvé que la cigarette m’aidait à lutter
contre l’angoisse. Mais j’ai compris un jour qu’elle m’en procurait bien
autant d’un autre côté, voire même plus !
Exemple : je dois partir en voiture avec ma petite
famille. Voilà tout ce qu’il faut faire avant : surveiller chacun pour
voir à peu près dans quel délai ils seront prêts à partir ; sortir 10
minutes avant pour aller fumer ; prendre immédiatement des bonbons ou
chewing-gums à la menthe pour éviter de sentir la cigarette en montant
en voiture (donc prévoir à peu près 1 à 2 minutes de temps de
mâchouillage en plus avant de monter). De toute façon, ça amoindrit
l’odeur mais on sent quand même la cigarette sur soi.
Ça, c’est quand tout se passe bien et que les prévisions
sont correctes. Il peut exister plusieurs autres cas :
- J’évalue mal le moment où il faut aller fumer avant de
monter en voiture. Il faut donc soit fumer à toute allure avant de
monter en voiture et puer la cigarette à plein nez, soit ne pas fumer du
tout car il est trop tard !
- J’évalue mal le moment où l’on va partir, ou bien un
événement nous retarde, et on finit par partir une demi-heure au moins
plus tard. La cigarette fumée précédemment devient plus éloignée et soit
il faut en reprendre une autre avant de monter en voiture, soit faire
« tenir » cette cigarette plus longtemps que prévu.
Après tous ces exemples, totalement puisés dans mon
expérience personnelle, comment puis-je penser que la cigarette peut
calmer mon anxiété ? !
Et ce n’est qu’un exemple parmi plusieurs ! Lorsque vous
devez entrer dans un magasin 10 minutes après votre petite famille… car
vous fumez… Ou pire ! Lorsque vous devez sortir 10 minutes avant eux...
bref, lorsqu’il faut aménager toute une organisation de vie et ajouter
autant d’angoisse pour laisser place à la cigarette, c’est tout de même
une vraie motivation supplémentaire d’arrêter !
4- Augmenter ma performance sportive
Jouant au badminton en compétition, aimant aller courir
pour me détendre et garder la forme, en bref ayant un attrait pour le
sport, il apparaît motivant d’augmenter sa capacité respiratoire et
circulatoire.
5- Etre un exemple pour mon fils
J’ai voulu lui montrer que même lorsque quelque chose est
très difficile dans la vie, ça n’est pas impossible !
6- Regagner une partie de ma liberté
Retrouver la liberté de ne pas fumer, que j’avais connue
avec plaisir lors de mon arrêt durant 5 ans.
7- Retrouver une odeur agréable
Ca sent mauvais dans ma voiture, sur mes habits, dans ma
bouche, etc. Aussi, je perds le goût des aliments, je ressens moins bien
les parfums et arômes.
8- Stopper une grosse dépense inutile
Cette motivation n’arrive que très loin derrière toutes
les autres, et notamment en dernier ! Pourquoi ? Déjà parce qu’il n’a
jamais été un facteur déterminant pour m’arrêter de fumer. Oui, c’est
cher, mais pas plus que se déplacer en voiture, qu’une bouteille de
whisky, que quelques DVD, etc.
Aussi parce que je n’ai pas connu dans mon entourage
quelqu’un réussissant à arrêter de fumer avec cette seule motivation.
Pour moi, arrêter de fumer, c’est plus fort que
l’économie financière. C’est un choix de vie !
Pour ceux qui sont très motivés par le coût
engendré par le tabagisme, voici quelques calculs, en prenant comme
référence les prix au 1er janvier 2008 :
- 1 paquet de mes cigarettes préférées =
5,40 €.
- Soit le prix d’une cigarette (5,40 / 20)
= 0,27 €
Pour ma part :
- 12 cigarettes fumées par jour.
- Donc 12 X 365 jours (pas de congés pour la cigarette !) = 4.380
cigarettes par an
(c’est dingue d’ailleurs autant de milliers de cigarettes en 1 an !)
- Je peux arrondir sincèrement à plus de
100 cigarettes, fumées en plus à différentes occasions (soirées,
sorties, vacances…). On arrive donc à un total de 4.500 cigarettes / an
- 4.500 cigarettes X 0,27 € la cigarette =
1.215,00 € par an (rien que ça !)
- Mes investissements possibles sur 10 ans
si je suis non fumeur : 1.215,00 € X 10 = 12.150 €, soit donc une
voiture neuve !
A vous maintenant de faire vos propres
calculs et définir les gains engendrés par l’arrêt du tabagisme. Ces
sommes vous indiquent soit ce que vous gagnez en arrêtant de fumer, soit
ce que vous dépensez en continuant !
N’ayez pas peur de compter également vos
dépenses si vous roulez vos cigarettes. Dans ce cas, prévoyez un nombre
moyen de cigarettes conçues par paquet de tabac (sans oublier le prix
des feuilles !).